Le photographe
Des jours que je marche en pleine pénombre, sans pouvoir apercevoir un bout de ciel. Le temps avait perdu toute notion et j'avançais à la boussole à cause de l'uniformité.
Au détour d'un monticule gris, me voilà au bord d'un autre monde, celui qui m'est familier, mais en plus lumineux, plus coloré qu'à l'ordinaire. C'est peut-être à cause du contraste...
La clairière châtain, bordée de rondeurs bleutées m'attire, mais je vais attendre, attendre encore un peu : profiter de l'harmonie de ce paysage avant de laisser mes pas le dévorer. Il faut s'arrêter, s'arrêter là, dans ce passage de l'ombre à la lumière, de l'inconnu au connu, de l'hostile au doux. Il faut que mes pensées s'ébrouent de la poussière. Il faut que mes yeux, mon cerveau, chaque particule de mon corps se laissent emplir de cette unité, de cette cohérence.
Longtemps, je resterai, la plénitude gagnera lentement mon terrain dévasté de bois mort, je prendrai une photo et c'est seulement plus tard que je repartirai...
Au détour d'un monticule gris, me voilà au bord d'un autre monde, celui qui m'est familier, mais en plus lumineux, plus coloré qu'à l'ordinaire. C'est peut-être à cause du contraste...
La clairière châtain, bordée de rondeurs bleutées m'attire, mais je vais attendre, attendre encore un peu : profiter de l'harmonie de ce paysage avant de laisser mes pas le dévorer. Il faut s'arrêter, s'arrêter là, dans ce passage de l'ombre à la lumière, de l'inconnu au connu, de l'hostile au doux. Il faut que mes pensées s'ébrouent de la poussière. Il faut que mes yeux, mon cerveau, chaque particule de mon corps se laissent emplir de cette unité, de cette cohérence.
Longtemps, je resterai, la plénitude gagnera lentement mon terrain dévasté de bois mort, je prendrai une photo et c'est seulement plus tard que je repartirai...