pffffffff
L'horizon gonflé d' hélium envole le rouge et le coquelicot Quelque part sur le bitume le ballon et Cerise s'affaissent
des mots, des photos et des images,les fantaisies d'une ceriz
L'horizon gonflé d' hélium envole le rouge et le coquelicot Quelque part sur le bitume le ballon et Cerise s'affaissent
Pour leur passer l'envie de transhumer cerise laisse couler ses oies sauvages dans la profondeur des apparences
Cerise joue avec les mots, le temps d'une phrase les garde en retenue Elle tente d'apprivoiser les jours mais la raison par distraction tombe de sa poche Et les genoux écorchés elle sautille de mots en images comme d'autres jouent à la marelle
Pour en-visager la vie Cerise a ouvert le rideau elle était là, sans fard son rimel coulait Pourtant dans un pot sur le bord de la fenêtre de nouvelles graines germaient
Tout semblait perdu cessant de scruter le sable cerise leva les yeux le bonheur nonchalant sur son trapèze s'en balançait
Assise jambes pendantes au bord de ses incertitudes les illusions déboutonnées au vent Cerise mâche distraitement l'instant De ses poches trouées les envies mal cousues et les désirs effilochés tombent dans les flaques sans même un plouf
P'tit tour à la campagne chut, l'éléphant dort encore l'hirondelle a fleuri le printemps et Cerise chewing - gomme son retour
Pour lester son corps volatil à la terre Cerise peignait son ombre sur le balast Sépias et floconnants les souvenirs vinrent se coller sur la peinture fraîche où s'agglutinèrent aussi papiers chiffonnés, images usées et chagrins rabougris Alors équipée...
L'aube chatouille les pieds du héron l'alouette réveille le petit jour et Cerise boucle son sac oubliant dans la précipitation le vieil éléphant trop lourd.
Pour oublier l'arbre mort qui lui étreint le coeur Cerise se baigne avec l'hirondelle dans les premières flaques de printemps.